En france, comment le sujet de la venaison est-il traité ?
En tant que chasseur, vous le savez, à l’heure actuelle, aucune formation n’est dispensée lors du passage du permis.
Une formation existe bien, proposée par les fédérations départementales des chasseurs : la formation à l’examen initial de la venaison. Cette formation est obligatoire uniquement pour les chasseurs qui vont être amenés à commercialiser leur venaison - selon l’arrêté du 18 décembre 2009 relatif aux règles sanitaires applicables aux produits d'origine animale et aux denrées alimentaires en contenant, annexe IV - section V.
Alors finalement, le savoir-faire du traitement de la venaison s’apprend comment ? Philippe répond très clairement : la transmission se fait de manière empirique, entre chasseurs. Si ce n’est que ce savoir dépend d’une multitude de compétences : le tir et le bon placement de la balle, la munition utilisée, les règles d’hygiène et de sécurité, les gestes techniques d’éviscération, les conditions sanitaires de stockage. Et comme dans toute transmission empirique, les sachants peuvent enseigner les bonnes pratiques mais également les gestes inappropriés.
Philippe l’affirme et nous partageons pleinement son avis chez Solognac “la venaison est le meilleur des ambassadeurs ! C’est la seule et unique justification à notre pratique aux yeux des non-chasseurs. Son traitement doit être sans faille, ni lacune. Soyons tous individuellement irréprochables”. Philippe continue, “en chassant et en prélevant un animal, nous devenons producteurs de viande, avec toute la responsabilité qui en incombe. C’est de notre devoir d’adopter les bons gestes pour garantir la qualité sanitaire de la venaison. Lorsque l’on part à l’approche ou à l’affût, on est seul, seul aussi dans le traitement de sa venaison. La maitrise des gestes en amont de l’acte de chasse est donc indispensable.” Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, rapport CGAAER n° 21032, parle “d’exigence éthique des chasseurs producteurs primaires”.