Pigeons ramiers et tournesols avec anthony
22 septembre, mercredi soir, mon téléphone retentit. Je connais bien ce son, c’est une notification pour m’indiquer que j’ai reçu un message sur mon compte instagram. J’ouvre, et je prends le temps de lire. En quelques mots, on m’invite pour une journée de chasse aux pigeons ramiers dans les tournesols pour le vendredi même. Ni une ni deux, c’est avec grand plaisir que je réponds et accepte l’invitation. En effet, pour un passionné comme moi, difficile de dire non quand il s’agit de découvrir une nouvelle région, un nouveau biotope, et même d’autres modes cynégétiques.
Les 48h qui suivent me paraissent être une éternité. J’ai hâte de quitter ma région et de voir ce secteur de chasse où, m’a t-on dit, le ciel est bleu de ramiers. Le vendredi 24, tôt au matin, je prends donc la route. Au revoir l’Oise, bonjour les Yvelines. Sur le trajet, j’écoute la radio : se mêlent débats radiophoniques et musiques actuelles. Au bout d’un moment, mon regard est attiré sur ma gauche : des palombes partout dans les champs. C’est sûr, on va passer une belle journée entre amis.
Après 2h de route, je commence à me faire une idée du secteur de chasse et de l’environnement que je vais rencontrer. Une fois après avoir rejoint mon hôte du jour et son collègue, direction le lieu de chasse. Beaucoup de pigeons ramiers volent dès notre arrivée malgré une petite brume présente. En face de nous, deux parcelles de tournesols, entrecoupées d’une haie. Nous décidons alors de nous séparer et de partir faire trois postes le long de la haie. En arrivant sur ma zone, je prends d’abord le temps d’observer les lieux pendant quelques minutes : habitudes des oiseaux présents, trajectoires de vol, hauteur, sens du vent.. Ce sont pour moi des éléments essentiels à étudier avant de se mettre en place et d’atteler les formes de pigeons au sol.
En quelques minutes, l’affût est monté. Je m’attaque ensuite à mon dispositif, qui se compose d’une vingtaine de formes pleines 500 que je dispose en V avec le bec face au vent à environ 10/20 mètres. Alors que j’installe aussi quelques blettes 900 velours Solognac, dont le réalisme est plus que surprenant, sur les têtes de tournesol aux alentours grâce aux piquets fournis, je relève la tête et découvre que plusieurs palombes sont déjà en train de tourner autour de mon poste, attirées par les formes. Quelques-uns de ces pigeons ramiers sont d’ailleurs près, très près même, à la limite de se poser eux aussi sur les “fleurs soleil”.
Après avoir vu ça, autant dire que je me presse pour rejoindre mon affût. Quelques minutes plus tard, les ramiers sont déjà de retour, comme “aimantés” par les formes et l’hypaflap positionné lui aussi à proximité. Tout au long de la matinée et de l’après-midi, c’est un ballet impressionnant de palombes qui passent au-dessus de ma tête. Avec de jolis coups de fusil, mais aussi quelques beaux loupés. Au final, une belle journée et une des formes Solognac qui ont joué clairement leur rôle : repartiront avec moi une quinzaine de ramiers, malgré une belle densité d’oiseaux rencontrés.